Indemnité d’éviction : comment vous protéger ?
23 juin 2025
La fin d’un bail commercial peut bouleverser l’activité d’un commerçant ou d’un entrepreneur. L’indemnité d’éviction, prévue par la loi, est un droit du locataire évincé. Mais comment fonctionne-t-elle ? Qui y a droit ? Comment la calculer et la réclamer ?
Voici l’essentiel à connaître, et pourquoi l’accompagnement d’un avocat expert est un atout décisif.
Qu’est-ce que l’indemnité d’éviction ?
L’indemnité d’éviction est une somme d’argent que le bailleur doit verser au locataire lorsqu’il refuse de renouveler le bail commercial sans motif légitime. Cette indemnité vise à compenser le préjudice direct subi par le locataire, qui se voit contraint de quitter les lieux et risque de perdre une partie ou la totalité de son fonds de commerce.
Dans quels cas le locataire a-t-il droit à l’indemnité ?
Le droit à l’indemnité d’éviction est la règle en cas de refus de renouvellement du bail par le bailleur.
Toutefois, la loi prévoit des exceptions :
• Motif grave et légitime à l’encontre du locataire
• Démolition de l’immeuble pour insalubrité ou danger
• Reconstruction avec proposition d’un local de remplacement
• Reprise d’un local d’habitation accessoire au local commercial
Si aucune de ces exceptions n’est caractérisée, le bailleur doit indemniser le locataire.
Quelles démarches pour obtenir l’indemnité d’éviction ?
Pour bénéficier de l’indemnité, le locataire doit :
• Avoir demandé le renouvellement du bail dans les délais légaux
• Recevoir un refus de renouvellement de la part du bailleur
À compter de la notification du refus, le locataire dispose d’un délai de deux ans pour saisir le tribunal et réclamer l’indemnité d’éviction.
Comment est calculée l’indemnité d’éviction ?
Évaluation du préjudice principal
• Si le locataire perd son fonds de commerce à cause de l’éviction (impossibilité de transférer la clientèle), l’indemnité principale correspond à la valeur marchande du fonds de commerce exploité dans les locaux concernés.
• Si le locataire peut transférer son fonds sans perte de clientèle, l’indemnité principale correspond alors aux frais de déménagement, de réinstallation, et à la perte éventuelle de valeur du fonds liée au transfert.
Ajout des indemnités accessoires
L’indemnité d’éviction comprend aussi des accessoires :
• Frais de déménagement et de réinstallation
• Frais et droits de mutation pour l’acquisition d’un fonds de valeur équivalente
• Indemnités de licenciement du personnel si le refus de renouvellement entraîne des suppressions de postes
• Perte d’un logement si le bail comportait une partie habitation
• Perte d’une licence (tabac, alcool...) si elle ne peut être transférée
Le montant peut être fixé à l’amiable entre les parties, mais il est souvent évalué par un expert désigné par le tribunal.
Pourquoi se faire accompagner par un avocat ?
La procédure d’indemnité d’éviction est complexe et technique :
• Il faut respecter des délais stricts et des formalités précises (notification, contestation, saisine du tribunal).
• L’évaluation du préjudice peut donner lieu à des expertises et des négociations serrées avec le bailleur.
• Un avocat spécialisé défend vos intérêts, vous conseille sur la stratégie à adopter, négocie le montant de l’indemnité et vous assiste devant les juridictions si nécessaire.
L’indemnité d’éviction est une protection essentielle pour tout locataire commercial.
Pour maximiser vos chances d’obtenir une indemnisation juste, faites-vous accompagner par un avocat. Contactez-moi pour une étude personnalisée de votre dossier et la défense efficace de vos intérêts.